Chers Maîtres, chères Maîtresses.
Veuillez pardonner à votre pauvre Chieng Benoy de vous écrire aussi tard, mais votre infortuné serviteur à beaucoup de travail.
Maître Siphu main gauche à bien voulu admettre le misérable Chieng Benoy comme son misérable disciple sous votre auguste recommandation.
Loués soient les Bouchers de Kuzy !
Pourtant, le voyage à failli bien mal se terminer. Le pauvre Chieng Benoy s'est perdu, a faillir mourir de faim, puis a été capturé par des brigands antropophages sur le chemin menant l'école du Grand Maître.
Mais un miracle s'est produis. Alors que je les suppliait de me laisser vous écrire une lettre d'adieu, mes raviseurs sont devenus blèmes en entendant votre curieux surnom.
Ils se sont jetés à mes pieds puis m'ont porté à dos d'hommes à travers les cols enneigés vers ma destination. Manquant de vivre, ils ont préféré manger leur pisteur plutôt que d'abandonner.
Chers maîtres, l'humble Chieng Benoy ne peut que se féliciter de l'excellence de l'hospitalité de vos contrées natales.
Enfin, je suis bien installé. Le Maître est très bon avec moi, mais m'a totalement interdit de nettoyer les affaires de mes petits camarades. Parfois, le pauvre Chieng Benoy craque. Il rampe alors la nuit dans les dortoirs, capture l'un des petits frères, puis le frotte avec du lait, du miel et une brosse en chiendent comme vous me l'avez appris.
Comme le Vieux Maître refuse de punir le pauvre Chieng Benoy pour ses méfaits, ce dernier est contraint de se punir lui même.
Cependant le Maître semble apprécier apprécie cependant ma technique, car tous les jeunes élèves pratiquent dorénavant une hygiène personelle rigoureuses.
Sinon, Chieng tente d'apprendre le Légisme aux jeunes du village d'à côté. Pour l'instant, les enfants s'enfuient en hurlant "Ogre Brosse Chiendent" et les adultes se baricadent, alors votre serviteur en profitte pour lessiver les façades et le cheptel, ou pour écrire des textes de loi sur les murs.
Vous ne reconnaitriez pas votre vieux village: il brille comme un sou neuf !
Oh, chieng Benoy doit écourter son message, car les villageois ont préparé une fête: ils s'approchent de notre maison avec des torches, des chiens et des faux de cérémonie en poussant des cris joyeux.
Ah, je crain que l'un d'entre eux n'ai accidentellement déclenché un incendie en lançant une torche dans la salle d'arme.
Je temine ici la lettre.
Votre dévoué serviteur Chieng Benoy