[Par Delà] Ebauches de personnages

Coucou tout le monde,

Suite à une discussion avec Barth, je vous propose de réfléchir conjointement à nos concepts de persos, histoire d'éviter de se retrouver avec 6 anciens Marines vétérans de la campagne du Nicaragua qui ont tous 95% en TOC et en Colt 45.

Le principe n'étant pas de tout dévoiler de nos personnages (ce qui gâcherait un peu la surprise et la découverte de la première séance), mais de définir, grosso modo, des esquisses, les "directions" de nos persos (profession, itinéraire, grandes lignes...).

Mine de rien, une expédition dans l'Antarctique, ça se prépare, alors autant mettre un minimum de chances de notre côté (un exemple ce qu'il conviendrait d'éviter : six têtes d'ampoules, capables de reconnaître l'origine d'un homme à la forme de son crane, de dater avec précision l'extinction d'une civilisation, de donner le nom latin de la bestiole qui cherche à goûter de l'humain, mais infoutues de savoir faire chauffer une boîte de haricots ou de faire un feu...)

Juste un additif: ainsi que précisé à Cricri, je suis d'accord pour que vous me mettiez les "archétypes" de vos personnages pour ne pas que vous vous marchiez sur les pieds. Bien qu'à la vue de la troupe prévue, je doute qu'il y ait deux fois le même perso ( et les premiers retours que j'ai tendent à le prouver)

Aucunement un large descriptif avec nationalité , sexe, bg, etc,etc...

Quelques idées de concepts en vrac:

- Un grand reporter, Eagle Sintclair, fuyant son ex épouse par delà les montagnes hallucinées, et prêt à publier le formidable récit de vos aventures dans un ouvrage dont il a déjà le titre 'Les Nègres des Glaces'.

- Le Docteur Destouche-Burroughs, ex interne des hôpitaux de Detroit (promotion Henri Ford), un français ayant également tâté de la psychiatrie. Passionné d'Eugénisme et ayant développé un traitement 'révolutionnaire' d'adaptation au froid (qu'il a hâte de tester)

- Agalük. Ancien chasseur Inuit ramené il y a 10 ans par une expédition polaire. Titulaire d'une licence en lettre, mais incapable de trouver un travail, il s'est résolu à jouer le guide indien. (Un expédition sans guide Indien, cela ne fait pas très chic).
Aime citer William Blake ou Baudelaire quand il ne joue pas au débile léger pour qu'on lui foute la paix.

- (Option) Coco, un bonobo (la mascotte de l'expédition). Communique avec son propriétaire par langage des signes.
Apprécie les cigares.
Manifestement le seul ayant une chance raisonnable de s'en sortir vivant et sain d'esprit.

Pour ma part, je vous propose de jouer le jeune photographe de l'expédition, un émigré russe ayant fui les révolutions de 17 de son pays pour s'implanter aux USA. Une fois à New York, il rate ses études d'ingénieur, et travaille en parallèle en cours du soir avec un certain Nikola Tesla. Pour réussir à manger, il développe un talent pour la photographie, et travaille pour plusieurs quotidiens. C'est ce talent qui lui vaudra son accès à l'expédition.

olivier a écrit:

Quelques idées de concepts en vrac:

- Le Docteur Destouche-Burroughs, ex interne des hôpitaux de Detroit (promotion Henri Ford), un français ayant également tâté de la psychiatrie. Passionné d'Eugénisme et ayant développé un traitement 'révolutionnaire' d'adaptation au froid (qu'il a hâte de tester)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Amph%C3%A9tamines

Moi, ce que j'en dis... Je vous invite simplement à parcourir le paragraphe sur "effets secondaires dangereux"...

Je suis justement en train de préparer un dossier sur l'aspect médical de l'expédition. Et croyez moi, il y a de quoi faire !

Quand aux amphétamines, méta-amphétamines et ses dérivés comme le MDMA, ils ont été distribués comme des bonbons pendant les 2 guerres mondiales... Et encore maintenant pour certaines troupes.

Paradoxalement ,ce sont certains effets secondaires qui seraient le plus intéressants du point de vue d'une expédition arctique.

Par exemple, l'effet d'hyperthermie (production 'excessive' de chaleur corporelle) serait fort intéressant pour des travailleurs contraint de bosser sous le blizzard.
Dans un climat chaud, cet effet est en revanche mortel.

Les personnes souffrant d'hypothermie (ex: tombé dans de l'eau à 1°) ne parviennent bien souvent pas à relancer la machine, car leur corps ne réagit plus correctement. Une piqure bien calculée d'amphétamine serait un des meilleurs traitement disponibles à l'époque.

La méta-amphétamine peut empêcher des personnes de dormir en situation critique. Si le sommeil risque de les tuer (zone à risque, hypothermie..)

La maladie psychique dite du 'Big Eye' (chronique chez les trappeurs ou les travailleurs coincés dans un espace réduit par temps polaire).
Elle se caractérise par un regard fixe, une apathie dépressive due au manque de lumière et de stimulation sensorielle, culminant en phase maniaco dépressive (agressivité- apathie).

Le MDMA (mieux connu sous le nom d'extasy) permet justement d'inverser cette spirale infernale en créant artificiellement un sentiment de bien être, d'ouverture propice à l'évasion mentale pacifique.

Pour retrouver le sommeil, la prise calculée d'un hypnotique comme l'hydrate de chloral (très peu d'effets secondaires malgré un goût atroce et quasiment aucun risque d'overdose !)

Maintenant, comparons la dangerosité de ces substances par rapport à une drogue bien connue des marins qui apparemment produit tous les effets décris plus haut,

l'alcool/

Il réchauffe, excite, réveille, fait dormir à haute dose. En fait c'est un toxique encore plus dangereux, qui n'a presque pas d'intérêt véritable pour l'organisme (il ne réchauffe pas réellement, provoque une forte accoutumance, 3/4 des passages à l'acte se font sur son emprise, n'a aucun effet positif sur la dépression, permet un sommeil de mauvaise qualité...)

Tout est une question de rapports avantages/inconvénients.

L'intérêt est que les produits décris plus hauts sont faciles à synthétiser (pour un chimiste), que nous pourrions en contrôler la diffusion suivant les besoins, et éviter tout vol en les synthétisant au fur et à mesure.

(Bien que ce guide soit d'avantage destiné à des chasseurs cueilleur des temps paléolitiques, il peut être d'un certain intérêt dans le cadre qui nous intéresse)

Pour la bonne cause, nous allons dire que mon personnage - médecin - pratique l'alpinisme et s'est intéressé à l'anthropologie.

Petit guide de survie par temps vraiment très froid

Jusqu'à des températures à peu près 'raisonnables', ça va. Les indiens de 'terre de feu' vivaient quasiment nus (le corps frotté d'un peu de graisse) alors que la température moyenne n'était qu'à quelques degrés au dessus de zéro.

Néandertal n'avait probablement pas un comportement très différent. Cinq degrés centigrades, un beau soleil, pas trop de vent: c'est la fête du pagne !
D'autant que le froid donne souvent un horizon très dégagé, idéal pour la chasse.

Mais dès que l'on descend au dessous de zero, c'est une autre histoire. Surtout s'il y a du vent. Le vent fait chuter la température corporelle d'une façon vertigineuse.

Des vêtements de peaux fourrés sont alors indispensables. Fourrés signifie que la fourrure se trouve contre le corps, pour que la couche d'air qui se trouve entre les poils serve d'isolant.

Par temps très froid, la ration calorique nécessaire à la survie d'un homme adulte double ou triple. Il faut au minimum 6000 calories par jour pour tenir le coup.

La chasse au gros gibier devient une nécessité vitale. Le problème est que la plupart des prédateurs qui éviteraient l'homme en temps normal feront probablement un effort...ne serait-ce que pour lui voler son gibier abattu. Voir plus si affinité.

La première règle du déplacement par temps très froid est d'éviter de transpirer, ou de se tremper (tomber dans l'eau). Vos vêtements mouillés ne vous protégerons plus. Il faut faire des pauses régulières, voir mettre vos vêtements à sécher au vent en attendant de les remettre.

La boisson est aussi un problème. Non, il ne faut pas sucer de la neige: vous allez vous bruler la bouche et la langue ! Remplissez de neige dans votre calebasse/outre et mettez là sous vos vêtements. La température de votre corps va la faire fondre.

Prévoir un abris sûr avant la tombée de la nuit est une nécessité vitale. A la tombée du jour, la température baisse et le vent se lève. Et en général vous mourrez dans d'atroces souffrances.

Il faut donc un abri: grotte, cabane de chasse... La tradition veut que l'on laisse toujours avant de partir de quoi allumer un feu en quelques minutes...et que l'on reconstitue la réserve de bois avant de s'en aller.

S'il n'y a pas d'abris 'en dur' , il va falloir en fabriquer : igloo, cabane de hautes herbes (voir le film 'Derzou Ouzala), tente de peau... Si l'isolation est bonne, et que vous occupez les deux tiers de l'espace disponible, la convection thermique assurera que la température à l'intérieur sera toujours supérieure à 0 degré centigrade. Et avec une petite lampe à graisse allumée, il fera même très bon.

La meilleure façon de se réchauffer est de se serrer en petite tenue contre un autre être humain sous une belle couverture.

Que faire en cas d'urgence ? Un ersatz d'abris est mieux que rien du tout. Un simpe trou dans la neige, avec une muraille coupe vent vous évitera de crever.

L'idéal est de se réfugier sous un sapin au tiers couvert de neige. Creusez. L'espace sous ses branches forme comme une petit igloo naturel. Il y a du combustible en abondances., et les aiguilles sèches vous isoleront du sol glacé.

Si le feu peine à réchauffer l'endroit, vous pouvez toujours embarquer une pierre bien chaude sous vos couvertures. Les Inuits ne font pas autrement.

Ne sortez pas pisser pendant la nuit ! Prévoyez un 'pot de chambre' (les Inuits utilisaient l'urine fermenté comme savon). Vous pouvez aussi pisser dans votre outre. Vous avez maintenant une bouillotte bien chaude.

La seconde règle de survie par temps froid est: prévoyance.

Abris bien sûr, mais aussi matériel, ressources. Pensez à emmagasinez quelques belles bottes d'herbes. L'herbe sèche vous isolera du sol mieux qu'une peau, rendra vos chausses plus chaudes (les bottines d'Otzi étaient rembourée d'herbes), permettront de démarrer un feu sans difficultés...

Et puis, tout simplement, l'odeur du 'foin' est agéable et aide à bien dormir.

La réverbération:

Le reflet du soleil sur la glace et la neige finit par abimer les yeux (cécité des glaces). Nous connaissons tous les fameux 'yeux de bois' Inuit, lunettes à minces fentes pour protéger les yeux.

Dans des conditions un peu moins extrèmes, les amérindiens cerclaient leurs yeux de noir, et utilisaient des plumes comme 'lunettes de soleil'. C'est assez efficace.

Hypothermie:

Vous venez de retrouver un étranger à moitié mort de froid sosu la neige. Surtout, ne le mettez pas près du feu ne lui faites pas boire un truc chaud tout de suite ! (S'il s'est formé des cristaux de glaces dans son système circulatoire, vous risquez de le tuer pour de bon)

Frotter lui le corps. S'il peu marcher, faites lui se dégoudir les membres. Quand il reprend un peu de couleur (signe de réchauffement progressif), faites lui boire un bouillon chaud.
Enlevez lui ses vêtements puis mettez le sous des couvertures avec des pierres chaudes ou votre fille à marier.

Un petit truc pour se réchauffer les mains en extérieur:

Ne soufflez pas dessus, vous dépensez de la chaleur pour rien. Glissez les dans vos cheveux, et elles se réchaufferont bien vite.

olivier a écrit:

Et en général vous mourrez dans d'atroces souffrances.

Ce qui résume bien une partie de Chtulhu si on ne prépare pas son perso correctement

Le Docteur Destouche-Burroughs, ex interne des hôpitaux de Detroit (promotion Henri Ford), un français ayant également tâté de la psychiatrie.

C'est -avant l'heure- un médecin médiatique dont les déclarations eugénistes (très à la mode à l'époque) ont été largement diffusé dans une certaine presse.

Dans le privé, c'est un homme largement raisonnable et sympathique, qui aime jouer de son image de salopard. C'est un sportif passionné d'alpinisme qui a une certaine habitude de la médecine en climat froid et hostile (il a été médecin lors d'une expédition - ratée- sur l'Everest)

Ayant tiré les conséquences de son expérience, il a orienté ses recherches sur les meilleures façons de combattre les effets du froid sur le corps humain.
Il a à ce propos poussé ses recherches en pharmacologie, mais aussi étudié les approches traditionnelles (anthropologie).

Guide survie de l'armée Us en zone arctique (années 40)

http://translate.google.fr/translate?hl=fr&langpair=en|fr&u=http://www.arcticwebsite.com/USAAFsurvival.html

Bon voilà, cette fois on y est... BG finit, je peux enfin vous faire une présentation, courte comme le veut notre grand MJ, de mon perso...

Je serais donc Elsa Holensen, une jeune archéologue de 31 ans qui revient d'une expédition en Arctique et qui espère pouvoir se faire une petite place sur l'expédition, en Antarctique cette fois, ainsi qu'une pour sa chienne husky Taiga qu'elle ne quitte jamais...

Voili, voilou...

Me réjouis déjà

A samedi et préparez vous bien psychologiquement...

Bisous

PPLM

Voila, le BG est envoyé, il est donc en attente de validation.

En attendant je peux déjà vous en dire ce qui ne devrait pas changer:

le mécanicien et pilote d'avions Denis Boudreau rejoint l'expédition.
Ancien héros de guerre français (je sais, ça m'a fait bizarre aussi), il mettra à votre service ses talents de pilote.

Le reste dépendra de l'avis du MJ ^^

Sir Preston Andrew Mallory, sujet britannique, 28 ans

[EDIT après relecture des consignes]

sportif tout terrain

Giorgio LOFFISMODI, 35 ans, Pizzaiolo et aide cuisinier de l'expédition.
En deuil de sa mamma qui est décédée récemment.